Un match de rugby opposant deux universités d'Afrique du Sud a viré à l'expédition punitive : des étudiants noirs qui manifestaient contre l'externalisation de travailleurs de leur université ont été frappés violemment par des étudiants blancs.
A-t-on assisté à une violente scène de racisme, lundi, à l’Université de l’État-Libre en Afrique du Sud? Des étudiants et des travailleurs, majoritairement noirs, ont été violemment attaqués par des étudiants blancs lors d’un match de Rugby. Tout a dégénéré lorsque à la 17ème minute du match plusieurs manifestants ont investi le terrain afin d’attirer l’attention sur les externalisations (des techniciennes de surface principalement) de l’université de l’État-Libre. Les spectateurs, des étudiants blancs pour la plupart, se sont alors précipités sur le terrain pour en découdre. Une scène violente qui a été filmée et très rapidement postée sur les réseaux sociaux.
Sur Twitter, des photos de personnes blessées ont été diffusées dans les heure qui ont suivi le match. À la suite de ces événements, l’université a décidé de fermer ses portes mardi et ce mercredi. L’établissement a annoncé lundi sur son site qu’une enquête était en cours et que l’école condamnait fermement les agressions contre les manifestants.
(Certains manifestants ont été frappés pendant leur altercation lors du match des Shimlas à l’Université de l’État-Libre).
« C’était comme regarder ces vidéos de l’apartheid pendant les années 70 et 80. Des arrestations doivent être faites aujourd’hui! ».
« Si tu n’es pas inquiet – en tant que personne noire – à propos de ce qu’il s’est passé à l’UFS, je suis inquiet pour toi ».
Mais des voix dissonantes se sont également fait entendre. Certains twittos, Noirs et Blancs, ont critiqué le fait que les photos montrant des étudiants blancs venant en aide aux blessés n’ont pas été relayées.
D’autres encore dénoncent une stratégie électorale de l’ANC, le parti au pouvoir, visant à raviver les sentiments racistes.
Par Lola Goffin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire